La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) des Pyrénées-Orientales vient de déposer une motion en préfecture pour demander la mise en place de mesure pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) du département face à la hausse des coûts de l’énergie. En tête des demandes, l’extension par l’Etat du plafonnement des prix de l’électricité, jusqu’ici réservé au Très Petites Entreprises (TPE), à toutes les PME, sous peine de les voir licencier certains de leurs salariés pour en bénéficier.

“Il y a une menace sur l’emploi”

Si on ne fait rien, des entreprises comme la mienne, de douze salariés, pourront être tentées de réduire leurs effectifs, de les passer en dessous de cette barre de neuf salariés pour pouvoir bénéficier d’une couverture maximum du prix de l’énergie, soit 280 euros du mégawattheure” explique Jean-Jacques Planes, vice-président de la CPME des Pyrénées-Orientales. Dans le département 1.150 entreprises comptent entre dix et dix-neuf salariés, à elles seules elles emploient quelque 15.072 personnes. Ce sont ces sociétés qui les premières pourraient licencier des salariés pour, une fois passées sous la barre des neuf employés devenir des TPE et bénéficier du plafonnement du prix de l’électricité établit au début du mois de janvier 2023. D’après la CPME ce sont 4.722 postes qui pourraient être supprimés, si l’Etat ne répond pas à leur demande de soutien. “Nos salariés ont peur de se retrouver au chômage alors qu’ils n’ont commis aucune faute professionnelle.

Des entreprises en concurrence avec l’Espagne

Car parmi les requêtes de la CPME figurent également la possibilité de “renégocier des contrats en cours avec ses fournisseurs d’énergies ” et “obtenir au niveau européen un découplage du prix du gaz et de l’électricité“. Sur ce dernier point Jean-Jacques Planes insiste : il en va de la survie du tissu économique du département. “Nous sommes dans un département frontalier et la péninsule ibérique s’est libérée du problème du prix du gaz qui indexe le prix de l’énergie et donc nous allons avoir des entreprises espagnoles qui vont se trouver bien plus compétitives que nous.” Pour l’entrepreneur du Vallespir, impossible de demander aux sociétés catalanes de baisser leurs marges ” elles sont déjà au plus bas “. “Donc nous serons obligés de tirer le rideau et de céder devant la concurrence espagnole ” assène Jean-Jacques Plane.

De son côté, la préfecture assure transmettre la motion au niveau national.

Près de 5.000 emplois menacés par la hausse des prix de l’énergie dans les Pyrénées-Orientales (francebleu.fr)

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